Vois, toi, monde entier, qui est le monde pour moi !
Exister pour elle seule et nous combler de joie
Rose au parfum suave, violent et enivrant
Oiseau au plumage d’or apportant le printemps
Ne serai-je qu’un homme pour cette enfant, cette femme
Et qu’un roi surpuissant en gardien de son âme ?
A-t-on déjà tenté de survivre sans moi ?
Malheureux, misérable, un cœur qui ne bat pas
Où mes frissons fiévreux qui jamais ne l’habitent
Ulcèrent de leur absence l’être qui ne m’y invite
Renonce alors dès à présent et renais, vis, ressens !
Malgré les longs silences ou les cris d’une foule
Un courant me parcourt comme la lumière jaillit
Subtile et envoutante est cette eau pure qui coule
Indispensable ivresse d’où l’émotion surgit
Quand mes jours se changeront en une nuit profonde
Une dernière voix viendra là me bercer
Et me faire chavirer pour une ultime ronde
Voyager dans un monde, en découvrir plusieurs
Inoculer en soi de la joie, du bonheur
Vouloir toujours grandir en éternel enfant
Relire les doux visages et sourires d’autres temps
Et enfin s’en aller, sans jamais disparaître