Avec mon pauvre cœur qui bat cette chamade
Belle fleur épanouie de ce joli jardin
C'est pour te conquérir qu'en abeille je gambade
Depuis ma douce sylve aux rosées du matin !
Et grâce à ton nectar ô douce sérénade
Frivolement séduite par ton soyeux parfum
Généreux voilier ne reste pas en rade
Hisse ton pavillon car voici le mutin !
Insecte ivre de vie aspirant ma rasade
Joliment habillé, tout vêtu de satin
Kamikaze élégant sortie de ma brigade
Libre de convoiter mon unique butin
Mais belle fleur, ma douce, combien je suis malade
Ne te méprends donc pas ! D'amour, pas de festin.
Oublie ton bel orgueil, donne-moi l'accolade,
Pour sceller à nous deux notre commun destin !
Quelques mots choisis et même quelques boutades
Repris de-ci de-là, dans quelques baratins
Sauront accompagner tes douces jérémiades
Tellement belles à mon ouïe, même dites en latin !
Un regard parfois, ou une dérobade
Versatile souvent, mais sans un lendemain
Week-end fou de vie ou jours gris et maussades
Xanthie de tes fous rêves, folâtrant en lutin !
Yucca gloriosa préféra l'adorable
Zélateur papillon langoureux et lointain !